Un déplacement professionnel, appelé également voyage d’affaires, consiste à exercer une activité professionnelle en dehors des locaux de l’entreprise. Ce déplacement peut être régional, national voire international. Il peut revêtir plusieurs formes : visites d’un client, d’un fournisseur, participation à un salon… qui sont les plus fréquentes.
Tous les collaborateurs ne sont pas amenés à effectuer des déplacements professionnels. Cependant, est-ce qu’un salarié a le droit de refuser d’effectuer un déplacement professionnel ? Si oui, comment peut-il notifier à son manager ou responsable sont refus ?
Il existe des droits et des obligations pour chaque collaborateur en matière de voyages d’affaires que nous détaillerons dans cet article.
La réponse se trouve le plus souvent dans la nature de la fonction du collaborateur et dans son contrat de travail. Elle va donc varier selon les cas de figures.
Lorsque l’on postule à un poste qui engendre de nombreux déplacements professionnels ainsi qu’une forte flexibilité et disponibilité, il n’est pas obligatoire de le mentionner dans le contrat de travail.
Une clause de mobilité peut être insérée dans le contrat de travail. Elle permet à l’employeur de pouvoir modifier le lieu de travail du salarié et cela sans son accord.
Cependant, même si les fonctions d’un collaborateur n’impliquent pas de se déplacer et qu’il n’a pas de clause de mobilité dans son contrat de travail, un voyage d'affaire ne constitue pas une modification du contrat de travail.
En règle générale, un salarié ne peut donc pas refuser un voyage professionnel.
Dans certains cas, un salarié peut tout de même exprimer son refus d’effectuer un déplacement professionnel et même si sa fonction engendre de se déplacer ou s’il existe une clause de mobilité dans son contrat de travail.
La réponse n’est donc pas liée au contrat de travail.
Pour refuser de se déplacer, un salarié pourrait opposer des obligations familiales si un découché était imposé. Il doit le justifier très sérieusement et par écrit de préférence.
Si un salarié présente un état de santé incompatible au déplacement professionnel, il peut signifier son refus. Il doit obligatoirement fournir un certificat médical qui le justifie.
Selon la décision de la Cour de Cassation du 21 Mars 2012, un salarié peut refuser un une mobilité, au niveau national ou international, même si elle est inscrite dans son contrat de travail, s’il n’a pas réussi à trouver un accord avec son employeur sur le mode de remboursement des frais engagés lors du déplacement professionnel.
Pour en savoir, vous pouvez lire également notre article sur les règles d’indemnité lors d’un déplacement professionnel.
Un refus de déplacement professionnel peut également être justifié si la sécurité du salarié n’est pas assurée durant son voyage. En effet, l’employeur détient une obligation de sécurité envers ses salariés - autrement appelé le Duty of Care. Il est également tenu d’établir un document unique régulièrement actualisé à ce propos. Toutes les obligations de sécurité de l’employeur vis-à-vis de ses collaborateurs sont décrits dans l’article L4121-1 du Code du Travail.
Il n’existe donc pas de règle universelle pour justifier un refus de déplacement professionnel, mais si votre santé est mise en danger par exemple, vous pouvez évidemment témoigner à votre employeur que vous ne souhaitez pas voyager. dans le cadre professionnel.
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